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La voiture autonome d'Uber a "choisi" d'ignorer la passante qu'elle a renversé

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  • 17 mai 2018
  • 2 min de lecture

Le véhicule autonome d’Uber qui a causé un accident ayant entrainé la mort d’une passante aux Etats-Unis en mars dernier l’aurait vu et aurait « choisi » de ne pas l’éviter.



A l’heure où le gouvernement français a récemment fait savoir son ambition de faire rouler des véhicules autonomes de niveau 3* en France dès 2020 (*le conducteur peut s’affranchir de regarder la route mais doit rester capable de reprendre le contrôle sous 30 secondes), ainsi que des véhicules de niveau 4 dès 2022 (totalement autonomes), on en sait désormais plus sur les causes de l’accident du véhicule autonome Uber aux Etats Unis.


Pour rappel, au mois de mars dernier, une des voitures autonomes d’Uber avait causé un accident de la route ayant entrainé la mort d’une personne en Arizona. En effet, alors qu’une femme traversait la route en dehors du passage piéton avec son vélo en mains, le véhicule autonome l’a percutée, et ce malgré la présence d’un conducteur à bord.


Depuis, le groupe américain a d’ailleurs décidé de suspendre temporairement son programme de voitures autonomes.


Deux mois plus tard, nous apprenons que cet accident n’a pas eu lieu suite à un défaut du véhicule, qui n’aurait pas perçu la passante. En effet, la voiture autonome d’Uber aurait d’une certaine manière « choisi » de ne pas s’arrêter, et aurait continué sa route en considérant qu’il n’existait pas de danger.


En réalité, la cause de l’accident résiderait dans la configuration logicielle du véhicule. La voiture autonome a été réglée pour être dotée d’une certaine tolérance face aux « faux positifs », c’est-à-dire face aux objets pouvant être survenir et être perçus mais ne présentant pas de danger, à l’instar d’un sac en plastique qui s’envolerait devant le véhicule.


En effet, s’agissant de la passante renversée par le véhicule Uber, les capteurs auraient bien fonctionné, mais ils n’auraient pas réussi à identifier qu’il s’agissait d’une personne.


Ainsi, de nombreuses questions juridiques se posent suite à cet accident, notamment en terme de responsabilité, d’autant plus qu’il n’existe pas encore de régime juridique aux dommages causés par les robots.


Faut-il engager la responsabilité du concepteur de l’intelligence artificielle ? Faut-il engager celle du conducteur de sécurité se trouvant à bord du véhicule ? La faute de la personne qui ne traverse pas au passage piéton peut-elle exonérer le responsable ? Autant de questions qui se posent, pour une technologie qui nécessiterait une réglementation en amont de son utilisation…


Tom HA

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