Le sommet du G7 – regroupant les Etats-Unis, le Japon, l’Allemagne, la France, le Royaume-Uni, l’Italie et le Canada – se déroule ce vendredi 8 juin et samedi 9 juin à Charlevoix au Canada et l’intelligence artificielle (IA) est au rendez-vous.
En effet, l’encadrement de l’intelligence artificielle est à l’ordre du jour du sommet. A cet égard, le Canada et le France veulent créer un groupe international d’étude sur l’intelligence artificielle. Dans une déclaration commune, les deux pays expliquent qu’ils souhaitent « promouvoir une vision de l’intelligence artificielle centrée sur l’humain et axée » entre autres sur « l’innovation et la croissance économique ». Ce groupe de travail ambitionne de devenir « la référence mondiale afin de comprendre et partager les résultats de la recherche sur les enjeux et les meilleures pratiques liés à l’intelligence artificielle ».
L’objectif est de réunir « des experts gouvernementaux » et « du monde scientifique, de l’industrie et de la société civile » pour « analyser, de façon indépendante, les informations d’ordre scientifique, technique et socio-économique nécessaires pour mieux comprendre les développements des techniques de l’intelligence artificielle et cerner les conséquences de leur utilisation ».
L’intelligence artificielle n’est pas uniquement présente officiellement à l’ordre du jour, mais on la retrouve également dans les préparatifs et la gestion du sommet.
Par exemple, OpenText, spécialiste de solutions de Gestion des informations d’entreprise, a lancé un outil d’analyse en temps réel pour aider le gouvernement canadien à cerner les avis exprimés dans les médias et sur les réseaux sociaux sur les thèmes G7 2018. L’application s’appuie sur une plate-forme analytique faisant appel à l’intelligence artificielle pour rechercher sur le web des articles et tweets publics consacrés au G7 et en extraire le texte brut pour analyse. Ainsi, l'outil se nourrit en temps réel de l’actualité sur Twitter et sur internet et crée un tableau de bord interactif affichant les opinions sur les principaux thèmes du G7 de façon à faire ressortir ceux qui importent le plus aux yeux des citoyens à travers le monde. L’analyse en instantané de l’opinion publique est consultable par tous sur la plateforme http://mong7.ca.
Par ailleurs, avec la présence de Silex, une start-up implantée à Paris, l’IA made in France est présente dans le voyage ministériel de la délégation française comprenant 14 entreprises. En effet, les deux fondateurs de Silex, Quentin Fournela et Nicolas Bridey accompagnaient Emmanuel Macron au Canada pour contribuer aux échanges en matière d’intelligence artificielle entre les deux pays.
Par Charlotte Kusnir
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