Des casques intelligents pour surveiller les émotions des employés en Chine
- TechnoLawGies
- 17 mai 2018
- 2 min de lecture
En Chine, des casques sont utilisés par plusieurs sociétés pour surveiller et détecter ce qu’éprouvent leurs employés, sous couvert de la recherche d’une meilleure productivité.

Alors que le monde entier a les yeux rivés sur les divers scandales relatifs aux données personnelles en Europe et aux Etats-Unis, une douzaine de sociétés Chinoises vient de se doter de casques permettant de surveiller les émotions de leurs employés en étudiant leurs ondes cérébrales. D’autres sociétés vont même jusqu’à former les nouveaux employés par le biais de cette technologie.
En pratique, des capteurs cérébraux permettraient de repérer des pics émotionnels, notamment des signes soudains de colère, de stress, d’anxiété ou encore de fatigue.
Les données ainsi captées par les casques seraient envoyées vers un ordinateur central dont la mission est de surveiller l’évolution de ces émotions. Si les données reçues font savoir qu’un employé a une baisse de forme, un responsable pourrait lui demander de faire une pause, de changer de poste de travail ou même encore de prendre un jour de congé.
En effet, selon la direction d’une de ces sociétés, de tels changements seraient en mesure d’affecter toute une chaine de production. Cette mesure serait alors destinée à adapter le rythme de travail, afin d’augmenter la productivité.
A cet égard, cette nouvelle technologie, financée par le gouvernement chinois, a permis à certaines entreprises de réaliser « plusieurs millions de dollars de profit » par an depuis 2014.
Pour le moment, cette technologie serait concentrée uniquement sur les employés dans les chaines de production, dans le transport et dans l’armée, mais qu’en sera-t-il dans l’avenir ?
Si l’on peut "tenter" de saisir les quelques apports "positifs" d’une telle démarche, notamment dans le cas où un conducteur de bus ou de train serait en train de s’endormir, l’atteinte à la vie privée de ces employés ne saurait passer en second plan. Les sentiments humains ne sauraient être ainsi exploités pour augmenter la productivité d’une entreprise. D’autant plus qu’en Chine, il n’y a pour le moment aucune loi limitant l’utilisation de ce genre d’équipement.
Là encore, on ne saurait oublier que les impacts des nouvelles technologies nécessitent une réglementation juridique en amont pour encadrer leurs potentiels méfaits…
Tom HA
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